Origine de l’expression « saisir la balle au bond »

Jeu de Paume

Origine de l’expression « saisir la balle au bond »

Signification : Profiter rapidement d’une occasion favorable

Origine : Expression française de la fin du XVIIème siècle signifiant qu’il faut saisir la balle avant le rebond au sol c’est à dire à la volée. Or ce coup n’est pas facile et le maîtriser nécessite un adresse et une vivacité extrême du joueur. Saisir la balle au bond viendrait dit-on du jeu de Paume mais sa popularité l’a vite admise dans le langage courant et va servir à décrire l’esprit vif d’un interlocuteur lors des accrochages verbaux.

Exemple d’utilisation : Henri m’a prise tout de suite au sérieux…Didier et Marion Delorme quoi! tu comprends : j’ai pris la balle au bond et je l’ai épousé. (E. Augier : Le mariage d’Olympe)

crédit : @expressionsfrancaises

Citation sur l’intuition

Citation sur l’intuition

« C’est parce que l’intuition est surhumaine qu’il faut la croire ; c’est parce qu’elle est mystérieuse qu’il faut l’écouter ; c’est parce qu’elle semble obscure qu’elle est lumineuse. » Victor Hugo.

Citation sur l’intuition – Victor Hugo – entre 1802 et 1885!

« Le singe et le léopard » – extrait

« Le singe et le léopard » – extrait

« Le Singe avait raison ; ce n’est pas sur l’habit 

Que la diversité me plaît, c’est dans l’esprit : 

L’une fournit toujours des choses agréables ;  

L’autre en moins d’un moment lasse les regardants.  

Ô ! que de grands Seigneurs au Léopard semblables,  

Bigarrés en dehors, ne sont rien en dedans ! »

« Le singe et le léopard » – Jean de la Fontaine – 1678

« L’Eloge de l’ombre » – extrait

« L’Eloge de l’ombre » – extrait

« Car un laque décoré à la poudre d’or n’est pas fait pour être embrassé d’un seul coup d’œil dans un endroit illuminé, mais pour être deviné dans un lieu obscur, dans une lueur diffuse qui, par instants, en révèle l’un ou l’autre détail, de telle sorte que, la majeure partie de son décor somptueux constamment caché dans l’ombre, il suscite des résonances inexprimables. De plus, la brillance de sa surface étincelante reflète, quand il est placé dans un lieu obscur, l’agitation de la flamme du luminaire, décelant ainsi le moindre courant d’air qui traverse de temps à autre la pièce la plus calme, et discrètement incite l’homme à la rêverie. N’étaient les objets de laque dans l’espace ombreux, ce monde de rêve à l’incertaine clarté que sécrètent chandelles ou lampes à huile, ce battement du pouls de la nuit que sont les clignotements de la flamme, perdraient à coup sûr une bonne part de leur fascination. Ainsi que de minces filets d’eau courant sur les nattes pour se rassembler en nappes stagnantes, les rayons de lumière sont captés, l’un ici, l’autre là, puis se propagent ténus, incertains et scintillants, tissant sur la trame de la nuit comme un damas fait de ces dessins à la poudre d’or. »

« A blancheur égale, celle d’un papier d’Occident diffère par nature d’un papier hôsho ou d’un papier blanc de Chine. Les rayons lumineux semblent rebondir à la surface du papier d’Occident, alors que celle du papier hôsho ou du papier de Chine, pareille à la surface duveteuse de la première neige, les absorbe mollement. De plus, agréables au toucher, nos papiers se plient et se froissent sans bruit. Le contact en est doux et légèrement humide, comme une feuille d’arbre. »

« Les occidentaux par contre, toujours à l’affût du progrès, s’agitent sans cesse  à la poursuite d’un état meilleur que le présent. Toujours à la recherche d’une clarté plus vive, ils se sont évertués, passant de la bougie à la lampe à pétrole, du pétrole au bec de gaz, du gaz à l’éclairage électrique, à traquer le moindre recoin, l’ultime refuge de l’ombre. »

@tanizaki

Extrait de « L’ÉLOGE DE L’OMBRE » – Junichiro Tanizaki – 1933